*Roulotte numéro 6, roulotte numéro 6...*

Ces mots tournaient sans arrêt dans ma tête sans répit depuis qu'on m'avait attribué une roulotte. Pendant longtemps, avec mon oncle, je n'avais eu droit qu'aux hôtels miteux, voire parfois, aux nuits à la belle étoiles avec l'herbe pour tout matelas et mon sac en guise d'oreiller.

Alors quand on m'avait annoncé que j'allais avoir une roulotte , pour moi seule, j'avais cru rêver. A moi le confort! A moi la tranquillité! A moi la chambre individuelle et chauffée!

Le seul problème, c'est qu'il fallait que je trouve la roulotte. Et c'est sur qu'avec l'indication "la grande chose bleue avec des arabesques vertes[, celle avec une porte qui grince et des hublots à la place des fenêtres", j'étais mal partie. Tellement mal partie que ça faisait au moins une heure que je repassait devant toutes les roulottes sans trouver la numéro 6 . Ah, l'aventure du cirque, ça commençait bien!

De plus, je commençais à fatiguer. Je m'étais vraiment donnée à fond dans mon numéro de présentation et ma valise était vraiment très lourde. Découragée, je la posait pour m'assoir dessus. Vue de l'extérieur, je ne devais pas avoir fière mine. Vêtue d'un long manteau noir, les cheveux noués en un chignon bancal et désordonné, chaussée de vieilles rangers en piteux état, quand à ma vielle valise noire de cuis usé ...sans commentaire.

Découragée, je baissai la tête. J'étais si fière d'entrer dans ce cirque, et voila que déjà, tout dérapait. A croire que je n'avais pas de chance. Bon, il fallait voir les bons côté des choses, mes deux autres paires de bras n'étant pas de sortie, j'avais l'air de quelqu'un de parfaitement normal.

Non, il ne fallait pas que je baisse les bras! J'allais me relever, trouver cette roulotte et surtout, dormir au moins pendant 3 semaines! Sans interruption surtout. Trois semaines de repos bien méritées!
Après tout, il était vraiment temps que je prennes quelques vacances. J'avais passé toute l'année à sillonner les routes, à me faire exhiber comme un monstre, à endurer les moqueries des gens normaux et biens pensants, il était temps de prendre du repos.

Mais pour me reposer, il me fallait une roulotte, une roulotte bleue avec des arabesques vertes dont la porte grinçais et qui avait des hublots à la place des fenêtres. La roulotte numéro 6 que je cherchais depuis environ une heure et demie.

Soudain, une lueur d'espoir. Là bas, il y avait quelqu'un. Quelqu'un qui savait peu être ou se trouvait la roulotte numéro 6!
Pleine d'espoir, je m'approchais en trainant ma valise et demandais

"Excusez moi de vous déranger, mais je cherches la roulotte numéro 6 . Sauriez vous par hasard ou je peut la trouver ?

[premier post^^enfin! pas terrible, mais je vais m'améliorer!]

Camilla sortait du crique un peu déçut. Son chéri devait bosser, et pendant que les deux jeunes étaient entrain de s'embrasser, la mère d'Erick avait débarquée. Pour chance elle n'avait pas vu car Camilla avait eu le temps de se cacher dans un petit recoin de la pièce qui était censé être secrète et rien que pour eux deux. Mais comment avait-elle fait pour pouvoir trouver son fils ! Erick était donc partit travailler avec sa mère, et la jeune adolescente avait donc dut sortir en douce, sans pouvoir dire au revoir à son copain. C'est la tête baissée qu'elle voulut donc rejoindre sa roulotte, où son frère devait surement être. Elle murmurait quelques paroles de dépit. Camilla se retourna une dernière fois face au cirque mais n'aperçut que des gros bras entrain de faire des allées et venu entre le cirque, les cages...
Alors qu'elle arrivait prêt de sa roulotte numéro deux, elle vit une jeune femme qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui avait l'aire complètement perdue. Elle voulut se diriger vers elle pour lui dire que le cirque n'était pas autorisés par les visiteurs en pleine journée, mais la jeune femme parla avant elle et lui demanda où se trouvait la roulotte numéro six car elle ne la trouvait pas. Oh d'accord c'est quelqu'un de nouveaux qui cherche son logement !

- Oh oui bien sur, vous voyez ici c'est la roulotte numéro deux, celle où j'habite, et bien la six se trouve à six roulotte plus loin, là-bas.

Camilla lui montra du doigt une roulotte qui était en diagonale de la sienne. Les roulottes étaient toutes mises n'importe quoi, mais elle étaient dans l'ordre quand même. La jeune adolescente lui fit un sourire et se retourna pour regarder par la fenêtre de sa roulotte où son frère était. Elle n'avait aps trop envie d'y aller et de s'ennuyer.

- Vous voulez que je vous accompagne et que je vous aide à vous installer ?!

[passage de la première à la troisième personne]

Cheyenne sourit à son tour à la jeune fille. Elle avait l'air très sympathique.

"Je vous remercie, c'est très gentil de votre part et j'accepte avec joie."

Son style était décidément très politiquement correct et même un peut guindé . A sa charge, son oncle avait toujours veillé à ce qu'elle possède un vocabulaire châtié , très différents de son patois originel.Tranquillement, elle suivit la jeune fille devant elle . Dans le ciel, de lourds nuages noirs porteurs de pluie . La pluie...l'eau...les bras.

*Pourvu qu'il ne pleuve pas, si je touche de l'eau, ça va être une catastrophe!*

A part quelques personne, les gens n'avaient jamais de bonnes réactions quand ils voyaient ses bras. Encore heureux que les ventouse soient petites! Qu'est-ce qu'ILS diraient ?

Pour dissimuler son angoisse, elle décida d'engager la conversation.Ainsi, sa guide ne verrait pas la façon insistante qu'elle avait de regarder le ciel. Elle ne verrait pas sa peur. Un trapéziste ne devait jamais montrer qu'il avait le vertige, surtout au dessus du vide. Si on arrivait à persuader les autres qu'on était sûr de soi, on finissait par s'en convaincre soi même.

"Excusez mon impolitesse , j'ai oublié de me présenter. Je m'appelle Cheyenne Volnatrof; je viens d'être engagée comme trapéziste , et vous mademoiselle, comment vous appelez vous ?"

La seule chose en elle qui pouvait exprimer son angoisse était la force avec laquelle elle serrait ses poignées de valise