Je venais tout juste d'arriver au cirque. La Baronne Pimpkin m'avait fait les quelques recommandations sur l'organisation du cirque. Je fit le tour de l'immense chapiteau arpenté de câble et de tendeur pour tirer l'immense toile qui couvrait le cirque. L'air était assez humide, à croire qu'une averse se profilait au loin. Je continuais mon parcours a travers les piquets pour arriver jusqu'aux roulottes. Elles étaient toutes disposées plus ou moins de façon alignées. Des lueurs diffuses sortaient de quelques fenêtres. Ces roulottes étaient assez imposantes. Elles étaient faites de bois principalement avec de petites barrières comme si c'était pour délimiter des sortes d'espaces de vie. Je marchais au milieux de ces imposantes maisons au bois sec et quelques bruit se firent entendre. On pouvait distinguer 2 personnes, sûrement un couple qui devait discuter. Je continuai ma marche a travers les roulotte pour arriver non loin d'une cage. Je m'approchai enfin de cette grande cage. Je pouvais voir de la paille par terre, ce qui me mit la puce à l'oreille que ça devait être une cage à fauve vraisemblablement. Il y avait aussi des sorte de petits escaliers. Je continuai un peu plus loin du coté d'un grand camion, juste a coté des roulottes. Au fur et a mesure que je me rapprochai, je pouvais entendre des râles de bêtes. Sans aucun doute, je pouvais deviner que c'était là où se trouvaient les fauves. La pénombre me laissait peu de visibilité pour apercevoir ce dont à quoi j'avais en face de moi. Une lueur d'une des roulotte ce mis a sortir d'une de ces fenêtre. A ce moment, la pénombre de la cage des fauve fut percé par 2 billes jaune luisantes. J'eus un petit geste de recul comme si une peur vive m'avait persécuté. La lumière s'éteignit et les 2 bille jaune disparu dans le noir de la nuit. Je retourna du coté des roulottes et j'aperçus une jeune femme qui était prés d'une roulotte. Elle était jeune, les cheveux plutôt long d'après ce que je pouvais voir. Je décidai d'aller l'accoster, histoire de me familiariser avec le personnel du cirque...

"Bonsoir ! je suis Tylor Logan, le petit nouveau du cirque "

Je regardais la jeune femme en espérant ayant fait bonne impression et pas un peu boulet. Étant le nouveau venu, je devais faire mes preuves et m'ouvrir au gens qui m'entourais. Je devais donc faire le 1er pas pour montrer que j'étais motivé, que je voulais faire parti de leur grande famille.

La nuit était tombé et le numéro était terminé, bientôt nous serions sur les routes, mais heureusement pendant ce temps là je me reposerais de cette éprouvante soirée. Bien que comme toujours je n'avais eut aucun mal à faire obéir mes fauves, j'avais trouvé le public de ce soir exigeant. Ah les grandes villes, les gens sont tous blasés et ils ont perdus leur âme d'enfant, plus rien ne les fait rêver si ce n'est pas un chèque avec de nombreux zéros derrière le premier chiffre. Je n'avais jamais comprit cette fascination pour l'argent, et encore moins ce soir lorsque je préparais le repas de mes bêtes à poils , la chaleur que m'apportait mon entourage et mes animaux étaient bien mieux que n'importe quel palace ou voiture de luxe. Bon d'accord j'avais un peu ronchonné lorsque l'on m'avait annoncé que je devrais partager ma roulotte avec le nouveau venu, mais c'était ça le cirque. Des fois je me demandais si je ne ferais pas mieux de retourner là où mes parents sont nés, trouver un vrai job, mais non, derrière un bureau je m'ennuierais et mes fauves me manqueraient, ici j'avais la vie dont tout le monde rêve ! Je terminais de couper les pièces de bœufs qui allaient être aux repas de mes protégés quand une voix retenti derrière moi.

Repoussant mes cheveux en arrière je me retournais et l'observais de haut en bas. Ouais plutôt agréable à regarder le petit nouveau, enfin petit, il me dépassait bien d'une tête, mais ici ce n'était pas la taille qui comptait. Ses cheveux en batailles me rappelaient un peu les mien, cet air sauvage, et ses yeux bleus étaient réellement à tomber. La baronne l'avait décidément bien choisit, sans parler de sa carrure, espérons qu'il avait un autre talent que son physique de beau gosse, bien que ça ne faisait aucun doute, sinon, il ne serait pas ici. Plantant violemment mon énorme couteau à viande dans la place à découper je me saisis d'une des cuisse de bœuf crue et passais devant Taylor comme si de rien n'était. Je ne pouvais pas dire qu'il me laissait de marbre, mais je n'aimais pas offrir cette satisfaction aux hommes, surtout que j'étais une jolie femme. Enfin quand je prenais la peine de ne pas ressembler à une sauvageonne.

"Hum, je m'en doute un peu, une belle gueule pareille ça ne s'oublie pas et ici, je connais tout le monde."

Je lui adressais un sourire ainsi qu'un regard en coin, sûre de moi, et poursuivit mon chemin en direction de la cage de mes fauves. Si monsieur tenait à me suivre, il n'allait pas être déçu mes bébés n'aimaient pas beaucoup les étrangers, particulièrement à l'heure des repas. Bon, ce n'était pas très original, je m'amusais à faire le coup à chaque petit nouveau qui arrivait au cirque, mais à chaque fois leur tête était impayable, aussi je n'allais pas louper une bonne occasion de rire. Silencieusement je portais le repas des dents de sabre jusqu'au camion et me hissais aux barreaux, passant entre eux, un jeu d'enfant, ils étaient relativement espacés, vu le gabarits de mes bêtes aucun risque qu'ils arrivent à se faufiler à travers les barreaux. Lorsque j'étais seule, je me débrouillais seule pour cette tâche, de toute façon, ça m'amusais beaucoup, mais là, je testais un peu le beau gosse, histoire de voir comment il allait réagir. Je passais la tête à travers deux barreaux et lui adressa mon plus beau sourire, dévoilant mes dents blanches ainsi que des canines pointues, du moins plus que la moyenne.

"Tu me passe la cuisse steuplait?"

Je désignais le morceau de viande sanguinolent sans même me soucier des deux énormes billes jaunes qui s'avançaient vers moi. En général, les gens étaient dégoûtés, voyons voir si Tylor se démarquait des autres.

Je regardais la jeune un peu bohème avec une chevelure façon sauvage. La jeune femme était de taille moyenne, a vu d'oeil, je la dépassais. La jeune femme me fit des petits sourire comme si elle me narguait ou me préparais quelques choses. Je l'a regardait, je n'avais peur de rien. En effet avec tout ce que j'avais déjà pus voir dans mes divers boulots, j'étais rodé à ce niveau là. La jeune femme me fis sourire suite à ce qu'elle me dit. En effet, à l'entendre, le personnel du cirque n'avait aucun secret pour elle, elle connaissait tout le monde. Je l'a regardais toujours, elle semblait préparer le repas pour ces animaux. Elle découpait la viande avec force, et les morceaux étaient assez important à croire qu'elle allait nourrir des dinosaures ! La jeune faisait des allés et venu devant jusqu'à prendre la direction du camion ou résidaient les fauves. La jeune femme entra dans la cage. Je l'a regardai avec attention pour voir si tout se passait bien. Elle s'avança au niveau des barreaux, m'adressa un joli sourire où je pouvais voir la blancheur parfaite de ses dents. A voir ses dents, ces canines pointus avaient elles aussi un coté plutôt sauvages. Elle me montra le morceau de viande qui dégoulinait encore de sang frais. Je l'a regardai et lui répondis...

"La grosse cuisse là ? Ok ! C'est qu'ils ont une grosse faim tes fauves là ! "

Je pris le morceau viande sans trop de méfiance. Dans mes années précédentes, je traînais aussi un peu avec une dresseuse de fauves, mais elle était moins sympathique qu'elle et moins ravissante aussi. J'adressais un sourire aussi à mon tour et ajoutai...

"Et lors du casse croute ils n'ont jamais essayé de te croquer une cuisse aussi ? "

Je dis ça sur le ton de la plaisanterie bien sur. La jeune femme semblait maître de ses félin. Je voulais un peux détendre l'atmosphère car en général un danger pouvait vite arrivé.

Je ne m'attardais pas sur le petit nouveau, après tout j'avais pas mal de chose à faire encore avant d'aller me coucher, et la nuit était déjà tombée. Le repas de mes fauves étaient une chose longue, et souvent répétitive, mais avec un spectateur j'allais m'en donner à coeur joie, mais il ne fallait pas que j'oublie que j'avais encore à me faire à manger et me doucher, il ne fallait donc pas trop traîner. Malheureusement, à partir de ce soir je n'aurais plus ma propre roulotte, j'avais été prévenue par la Baronne et mon nouveau colocataire se trouvait face à moi. Bon, je n'allais pas me plaindre, honnêtement il était plutôt charmant, et il semblait de bonne humeur, ce n'était pas désagréable. A travers les barreaux de la cage, j'attendais que Tylor ne me passe le morceau de viande, sentant très bien que l'un de mes fauves s'avançait vers moi. Je les connaissais par coeur, c'était Neytie, la femme dominante, les autres restaient dans leur coin attendant l'arrivée de la viande. Je ris doucement à la remarque de Tylor, décidément, il ne s'attendait pas à ce qu'il allait voir dans ce cirque.

"C'est qu'ils sont très gros."

Attrapant le morceau de viande sans chercher à faire attention de ne pas me salir, de toute façon il faudrait que je nettoye mes vêtements, mes fauves n'étaient pas très soigneux. Relevant la tête à la remarque de Tylor, je remarquais qu'il me facilitait la tâche pour ma petite blague.

"Oh c'est le rrrrisque du métier."

Malgré mon accent, il était pas trop difficile de remarquer que le roulement de mon R ne semblait pas naturel, plus proche du grognement que d'une prononçiation humaine. A cet instant un grognement effrayant se fit entendre un Neytie sauta contre les barreaux, posant ses deux énormes pattes juste à côté de ma tête. Observant la tête de Tylor, je ne pu m'empêcher un petit rire, cette blague j'avais beau la répéter à chaque nouveau, leur tête était toujours impayable.

"Tu verras ta tête !"

Continuant de rire, je passais ma tête contre la fourrure de mon tigre dents de sabre géant, et tira la cuisse à l'intérieur de la cage.

"A table j'apporte le reste mes bébés."

Sortant de la cage pour aller chercher le reste du repas je donnais une petite tape sur l'épaule de Tylor.

"Fait pas la tronche, je fais le coup à chaque nouveau. Ton talent? C'est quoi?"

Je regardais la jeune femme qui semblait ne pas éprouver de méfiance ni de peur. Elle était totalement sur d'elle. Je guettais les moindres faits et gestes de celle-ci. En effet, un dangers pouvait frapper à n'importe quel moments. Mais la jeune femme ne semblait pas tenir compte du dangers, en effet son ton bestiale dans sa réponse pouvait en dire long. Mais à ce moment un rugissement bien plus bestiale que le roulement de R de la jeune femme retentit dans la cage. Je regardai en direction de la cage et là, un fauve surgit contre la cage avec un bruit de métal qui aurait pu réveiller tout le monde. La jeune femme, posté entre les 2 jambes du fauves qui plaquait ces grosse pattes contre la cage, rigolait en me voyant avec une tête à la limite de la crise cardiaque. Elle semblait fière de son coup à l'entendre parlé. La jeune femme sortie de la cage pour ramener le reste du repas lorsqu'elle passa près de moi elle me donna une petite tape amicale à l'épaule. Tout en continuant la conversation, Rakel sembla curieuse par rapport à mon talent. Je l'a regardai et portai ma main fermée au niveau de mon visage. Elle commençait à rougir et de la fumée se dégageait de ma main avec le froid qui régnait dehors. Je portais ma main entre elle et moi et l'ouvrit. Une boule de feu de la taille de ma paume se portait en lévitation et tournait sur elle même. Je l'a regardait toujours et lui répondis..

" C'est ça mon talent ! "

La boule feu perçait l'obscurité avec son éclat si intense. Cela me permis de voir Rakel un peu mieux. Elle était très ravissante et je pouvais distinguer son côté sauvage ce qui lui donnait un très bon charme. J'ajoutai, toujours en l'a regardant

"J'ai une maitrise total du feu, je fais ce que je veux avec "

Je faisait un peu le "beau" devant la jeune femme, je fis tournoyé la boule de feu sur mon doigt. J'aimais bien un peut faire mon intéressant devant les gens, surtout devant une jolie fille comme elle.

La peur et la méfiance m'était totalement inconnu lorsque j'étais avec mes fauves, c'était un peu comme si j'étais au beau milieu de ma famille et que je préparais le repas du soir. Bien sûr, ils auraient tous pu me croquer en moins de quelques secondes, mais je savais qu'ils ne le feraient pas, je les aimais, et je savais que c'était réciproque. Ce genre de relation était sans doute très difficile à comprendre, mais dans un cirque comme le notre, les talents particuliers étaient monnaies courante et le mien c'était cette relation avec mes fauves. Pour le commun des mortels, je passais pour une dresseuse hors norme, se qui en soit était faux, je n'avais jamais appris à agir ainsi, j'étais juste née ainsi, la seule mise en scène revenait à apprendre aux fauves des tours qu'ils effectuaient simplement en suivant mes indications, et comme mes grognements étaient couverts par la musique, la magie du spectacle faisait son effet. Sortant de la cage de mes animaux, je vis Tylor approcher son poing de mon visage, petit à petit, une légère fumée se mit à s'échapper de son poing fermé, je fronçais doucement les sourcils, jusque là, il n'y avait rien d'extraordinaire, puis il ouvrit le poing, et une boule de feu en jaillit, restant en lévitation au dessus de sa paume ouverte. C'était la première fois que je voyais quelqu'un maîtriser le feu ainsi, plutôt impressionnant, mais j'étais loin d'être sur les fesses, après tout le cirque regorgeait de personne au talent plus loufoque les une que les autres.

"Pas mal."

La boule de feu éclairait le visage du beau gosse, et je me demandais comment la Baronne pouvait me donner un colocataire pareil en espérant que je n'en fasse pas mon quatre heure pour être franche. Tylor commença à faire son beau, montrant son talent, c'était tout à fait légitime face à la comédie que j'avais jouée, mais ça ne plaisait pas du tout à Neytie qui assise face aux barreaux lâcha un grognement à glacer le sang, mais qui me fit sourire.

"Elle trouve que tu ne sens pas bon, mes bébés n'aiment pas trop l'odeur de la ville."

Ramassant le morceau de viande, je me rapprochais de la cage, et après avoir lâché un petit grognement, je me fis aider par mon dent de sabre pour grimper dans la cage. Une fois que tout ce beau monde eut à manger, je m'installais sur le rebord de la cage pour continuer à discuter.

"Et moi je parle avec mes fauves, ça marche aussi avec d'autres fauves, mais beaucoup moins, je me contente de ma langue maternelle, le dent de sabre, ça évite les accidents."

Je souris doucement avant de reprendre :

"En gros je fais partit de leur meute et c'est même moi la femelle dominante."

Sautant de mon perchoir, je m'éloignais doucement de la cage après un dernier grondement pour dire bonne nuit à mes dents de sabre. Passant doucement à côté de Tylor, je lui jetais un regard langoureux.

"Alors comme ça c'est toi mon nouveau colocataire, pas trop peur que je te bouffe durant ton sommeil?"